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il y a un siècle, jour par jour
5 août 2015

Le prix des battages - Service Funèbre - La Jeanne d'Arc d'Usson (suite)

5 août 1915

 

Le prix des battages.

M. Maingard l'aimable sous-préfet de Civray avait convoqué les maires du canton à l'effet de s'entendre avec eux sur les prix des battages.

En raison de la hausse des charbons et de la main-d’œuvre il était en effet assez juste que les entrepreneurs augmentent leur tarif. A la suite de cette réunion, il a été convenu que le prix maximum serait de 0fr.70 par sac.

 

Service funèbre.

Paris – un service sera célébré vendredi, à la Madeleine, à la mémoire des cuirassiers morts pour la Patrie le 6 aout 1870 et de tous les officiers français et ainés, tombés au Champ d'honneur en 1914 et 1915.

La cérémonie à laquelle assisteront les ambassadeurs des nations alliées sera présidée par le cardial Amette.

 

1915-08-05 La Madeleine Paris

 

La « Jeanne d'Arc » d'Usson - L'avenir de la Vienne 04/08/1915 ( suite 3/2)

 ...Le chemin est encombré d'autos et de bicyclettes et le champ est envahi par une foule d'environ 1200 personnes. On se presse, on se bouscule, on patauge dans la boue ! Des gamins, des soldats grimpent dans les arbres bordant la route.

 Six heures sonnent. Le moment est solennel.

 Marguerite Clément fixe le soleil tout en plaçant la main droite sur son front. Aux personnes qui l' entourent, elle déclare apercevoir une croix et un petit pigeon. Et aussitôt cinquante, cent braves femmes affirment également qu'elle voient une croix sur le soleil !

 Malheur à qui se permettre d'élever un doute ou même de déclarer qu'il ne voit rien, absolument rien ! Nous en avons fait l'expérience.

 Pour nous convaincre, une brave femme, mois grossière que ses voisines, nous dit très sérieusement : » Attendez encore un quart d'heure et au moment où Marguerite Clément apercevra les croix, vous constaterez que ses moutons s’arrêteront de « brouter », se mettront à bêler et lèveront la tète. »

 Voilà évidemment qui sera plus facile que fixer le soleil.

 6h.1/4 – Nouveau moment tout aussi solennel que le premier. Même geste de Marguerite Clément. Hélas ! Nous ne voyons toujours aucune croix « barrant le soleil », mais, par contre nous, pouvons constater que les moutons de la voyante ne se préoccupent nullement de ce qui se passe autour d'eux et qu'ils continuent paisiblement leur repas du soir. Notre brave femme de tout à l'heure a disparu. C'est vraiment regrettable !

 6h.1/2 – 6h.3/4. Toujours les mêmes visions. La séance est levée.

Un remous se produit alors dans la foule. Très pâle et un peu émue, soutenue par deux personnes qui ne l'ont pas quitté un seul instant, Marguerite Clément rente à la Buttière où habitent les époux Rigault.

 La porte de la maison est fermée à clef, ce qui occasionne une nouvelle bousculade. Mme Rigault n'a pas suivi le nombreux « cortège » ; elle cause avec des personnes qui lui demandent des renseignements ; elle leur montre une lettre dans laquelle Marguerite Clément a consigné, en termes à peine compréhensibles, tout ce qu'elle a vu ; elle fait enfin l’éloge de la jeune bergère qui lui donne complète satisfaction depuis qu'elle est à son service.

 Enfin, un peu après 7 heures, Mme Rigault arrive. Nous la suivons et en moins d'une minute la chambre assez vaste du rez-de-chaussée est envahie. C'est là que Marguerite Clément nous renouvelle les déclarations déjà recueillies par notre correspondant. « Jeanne d'Arc lui a dit de venir tous les lundis au même endroit ». Elle a obéi.

 - Aujourd'hui, ajoute-t-elle, j'ai vu à trois reprises, d'un côté la croix et le l'autre la figure de Jeanne d'Arc. Les deux premières fois ( 6h. et 6h.1/4), y avait un petit pigeon au milieu de la croix. Si on m'avait laissé libre, le pierre se levée devant moi et j'aurais vu l'inscription.

 Mais voilà, la foule est trop curieuse et les incrédules sont trop nombreux.

 Comme nous lui demandons si elle continuera à répondre aux appels de la Pucelle d'Orléans, Marguerite Clément nous répond :

 - Oui Monsieur, jusqu'au 30 août. Jeanne d'Arc ma dit que ce jour-là je marcherai toute la journée sans me fatiguer, que je verrai des lumières et que je trouverai la pierre portant une inscription.

 Nous n'insistons pas. La chaleur dans la salle est accablante ; la pluie recommence à tomber et il est temps de reprendre la direction de Poitiers.

 Si nous sommes rentré tout aussi incrédule que nous étions parti, nous conserverons au moins le meilleurs souvenir des quelques heures passées avec d'excellents amis.

 

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