Les cousins - Les journées du 10 et 134e R.I. - La consommation de la viande de porc - Sambre-et-Meuse
20 Décembre 1918
Les cousins
- Émile BAUDON, (Champagné-Saint-Hilaire 86), cl.1891, du 68e R.I.T. est libéré du S.M.
- Alexis CHAUME (Abzac 16), du 138e R.I., prisonnier depuis le 26/09/14, est rapatrié en France.
PARIS
10e R.I.
Prise d’Armes
Réception de sa Majesté le Roi d’Italie à l’Hôtel de Ville.
A 10 heures, le régiment formé de 1 Btn à 4e Cies et 2 bataillon à 3 compagnies avec musique est mis à la disposition du dépôt de Police pour assurer le service d’ordre et rendre les honneurs, Place de la Concorde et rue Royal.
Rentré aux cantonnements 18 heures.
134e R.I.
Réception du Roi d’Italie à l’Hôtel de ville. Le régiment forme la haie sur le Quai d’Orsay et la Place de la Concorde.
La consommation de la viande de porc
M. Boret vient de décider que les restrictions relatives à la vente et à la consommation de la viande de porc seront suspendues pendant les fêtes de Noël et du jour de l’An, du 22 décembre au 16 janvier.
Sambre-et-Meuse
En Lorraine et en Alsace, c’est « Sambre-et-Meuse » que les musiques militaires ont joué en entrait dans les villes. Elles avaient déjà souvent entendu cette marche jouée par les musiques allemandes, car Guillaume II en raffolait.
Personne n’ignore que l’air de « Sambre-et-Meuse » est de Robert Planquette. ON sait moins qu’il fut transformé en pas redoublé en 1879 par le chef de musique du 18e R.I. à Pau.
Ce chef, nommé Rausky, militarisa l’air de Plaquette à la demande du colonel Millaud. Il y introduisit le partiellement des tambours, l’éclat des clairons et composa de toutes pièces le trio de la deuxième partie.
Le général Ferron, qui avait entendu le pas redoublé lorsqu’il commandait le 18e corps à Bordeaux, s’en souvint lorsqu’il devint ministre de la Guerre, en remplacement du général Boulanger. Il décida que « Sambre-et-Meuse » deviendrait « défilé national ».
Rausky, devenu chef de musique à Arcachon, mourût en 1910, à l’âge de soixante treize ans.