le ministre de la guerre à Puteaux - pendaison à Puteaux - le casque Adrian

19 septembre 1915

( Le petit-parisien)

M. Millerand à Puteaux et à Levallois-Perret.

Le ministre de la Guerre a passé, hier matin, une inspection détaillée de l'atelier de construction de Puteaux.

A la suite de cette visite, M.Millerand a témoigné sa satisfaction au directeur de l'établissement. Le colonel Obrecht, avec mission d'en transmettre l'expression au personnel de l'établissement.

Le ministre c'est ensuite rendu à Levallois-Perret où M.le député Dumont lui a présenté une série intéressante de modèles de voitures automobiles destinées à la désinfection des effets, à la stérilisation ds eaux, au lavage des hommes, au blanchissage du linge et au nettoyage des vêtements.

Le petit-journal

Puteaux – M.Joseph Marchandon, 67 ans, demeurant boulevard Saint-Germain, s'est pendu la nuit dernière dans sa chambre.

Article de Presse ( Le Petit-Parisien).

Le casque «  Adrian »

le nouveau casque de campagne mis en service sur le front depuis quelque temps a été accueilli très favorablement par tous nos troupiers qui ont pu en apprécier rapidement l'efficacité.

Actuellement, plus de 1.200.000 casques sont distribués et la fabrication se poursuit jour et nuit sans interruption, les envois se succèdent avec rapidité, et dans un délai très court tous nos soldats en seront pourvus.

Le problème de la création rapide d'une coiffure protectrice de fabrication difficile, en un moment où l'industrie métallurgique est surmenée, a été résolue d'une façon qui fait le plus grand honneur à celui qui l'a conçue et aux fabricants français qui l'ont réalisée.

De l'avis des médecins et des chirurgiens aux armées, la protection conférée aux combattants munies de ce nouveau casque est considérable : près de 50 % des blessures à la tête qui auraient été provoquées par les balles, les éclats d'obus, les grenades et les pierres ont pu être évitées ; les lettres de nos soldats en font foi et tous manifestent ouvertement leur satisfaction d'être protégés contre les blessures de la tête, toujours dangereuses et souvent mortelles.

Bien des vies humaines seront conservées grâce à ce nouveau casque dont le besoin impérieux se faisant sentir, et qui est venu à son heure.