Les cousins - Listes des prisonniers - la vie des prisonniers en Allemagne.

26 juillet 1915

Les cousins

l'adjudant-chef Louis BITOT (Charroux), du 68e R.I., retourne au front après sa blessure.

Les listes des prisonniers.

M.Girod, député, a demandé au ministre des affaires étrangères par quelle mesures il comptait obtenir enfin du gouvernement allemand les listes officielles des prisonniers français « tout au moins militaires » décédés dans les ambulances des régions envahies et de Belgique.

La vie de nos prisonniers en Allemagne.

Il n'est pas sans intérêt de publier quelques renseignements sur la vie des prisonnier en Allemagne, renseignements que nous tenons de l'un des nôtres retenu là-bas.

Nourriture.

A la suite de la dernière visite de l'ambassadeur d'Espagne, il nous a été alloué moitié de nourriture en plus ; mais nous n'avons jamais si mal magné que depuis cette augmentation. Nous sommes nourris avec les laissés-pour-compte des grandes porcheries.

Punitions.

Permission de fumer seulement de neuf heures et demie à 11 heures et de deux heures et de deux heures et demi à quatre heures, dans la cour. Le soldat pris à fumer en dehors de ces heures là attrape trois jours de poteau, ce qui veut dire que trois jour de suite, il est attaché par les épaules et par les jambes deux heures durant à un poteau. Pris dans une baraque, il récolte, la première fois, trois jour de prison, la seconde fois, sept jours, sans préjudice d'une interdiction de fumer et d'écrire pendant un mois.

En prison, le soldat est au pain sec et à l'eau et couche sans paillasse ni couverture. Tous les quatre jours seulement, il a droit à de la nourriture chaude, à la paillasse et à une couverture.
A suivre...