Les cousins - La nourriture des prisonniers - arrivée de blessés

14 mai 1915

Les cousins

François CAILLAUD (Pressac), soldat au 90e passe au 114e R.I.

Jean NICOLAS (Epenède), GVC, rentre au corps.

François VRIET ( Charroux), du 125e R.I., repart aux fronts.

La nourriture des prisonniers.

A la suite de décisions précédemment prises en France, l'ambassadeur d'Espagne à Berlin a fait connaître que des améliorations allaient être apportées au régime de nourriture des prisonniers français en Allemagne. Si ces améliorations n'était pas effectivement réalisées à bref délai, les mesures nécessaires seraient appliqués, à titre de réciprocité, aux prisonniers allemands en France.

Arrivée de blessés.

Ce matin à 8 heures, un convoi de 432 blessés a été débarqué en gare de Poitiers.

Ce n'étaient pas, cette fois, des malades évacués d'hôpitaux et ayant déjà la mine rose du convalescent : presque tous venaient directement du front et avaient pris part, dimanche, lundi et mardi, à la grande bataille d'Arras. Ces braves nous arrivaient encore poudreux de la poussière des tranchées, avec leurs pansements sommaires, et leurs barbes incultes. Quatre seulement étaient sur des brancards.

Tous étaient pleins d'enthousiasme et remplis de confiance. «  Nous leur avons flanqué une fameuse frottée : », disaient la plupart d'entre eux.

Sur le quai de la gare, étaient venus : M.Marty, préfet de la Vienne, le général Prot, commandant d'armes ; le médecin-chef Guibbaud et tous ses collaborateurs.