Combat au Maroc - Voyage présidentiel en russie -

18 juillet 1914

Au Maroc

Nouveaux combats en pays Zaïan

rabat, 15 juillet, midi 30. - De nombreux ennemis venus de la direction d'Aît-IShak, au sud de Kenifra, ont attaqué, le 13 juillet, les côtés sud et sud-ouest du champ de Kanifra. Le colonel odry s'est porté à la rencontre de l'ennemi avec de l'artillerie, des mitrailleuses et deux bataillons ; l'ennemi a dû rétrograder. Après une action assez vive, menée vigoureusement par nos troupes, les Zaïans ont été culbuté et rejetés vers l'ouest. Un certain nombre de Zaïans ayant essayé un mouvement débordant vers l'ouest sur notre gauche deux bataillons algériens et des indigènes soumis les ont arrêtés et à la dixième heure l'ennemi était complètement en fuite, abandonnant sur le terrain cinq cadavres, deux fusils et deux fanions.

Le colonel Odry venant de regagner le camp sans être inquiété, lorsque d'autre cavaliers et fantassins, venant de la direction du Sud-Est, ont tenté une nouvelle attaque ; l'artillerie et les mitrailleuses en ont eu vite raison et ont refoulé rapidement l'ennemi dans la montagne. Nous avons eu au cours de ces engagement sept blessés, dont trois européens.

Les grandes eaux à Versailles.

On sait que les grands eaux joueront à Versailles demain dimanche, à l'occasion de la fête nationale. Les trains de retour partiront de Versailles à 11h.49, pour Paris-Montparnasse ; à minuit pour Saint-Lazare et à minuit 13 pour les invalides.

Trains supplémentaires suivant les besoins du service.

Le voyage présidentiel

le ministre de la marine a été avisé par télégramme sans fil que les deux torpilleurs de la division navale qui accompagnent le Président de la République sont arrivés aujourd'hui à midi, à Copenhague.

La « France » et le « Jean-Bart » (photo), qui marchent à une allure de 15 nœuds, doivent être dans le Skarerrak à hauteur de Skagen à la pointe nord du Danemark.

La traversée jusqu'à présent s'est effectuée dans les meilleurs conditions.

Un geste de l'Allemagne.

Dans les milieux diplomatiques, on assure qu'un des navires allemands qui exécutent en ce moment les manœuvres annuelles dans la Baltique se trouvera, comme par hasard, sur le passage de la division navale française se rendant à Cronstadt et saluera le pavillon du Président de la République.

Cet acte de courtoisie est d'autant plus vraisemblable qu'il y a un précédent.

On se souvient, en effet, que lorsque M.Poincaré, alors président du Conseil, revint de Russie, en 1912, à bord du « Condé », il fut salué par deux cuirassé allemands d'une salve de 19 coups de canon que le « Condé » rendit aussitôt.