la Situation à Durazzo - Au Maroc - Les effrondements de Paris
20 juin 1914
La situation à Durazzo
Durazzo, 18 juin, 1h.35 de l'après-midi. Le calme règne jusqu'ici.
On vient de retirer les renforts de matelots italiens et austro-hongrois.
Ce matin, à cinq-heures, le vapeur austro-hongrois, Erzegovina, affrète par le gouvernement albanais, a parcouru la cote et a tiré plusieurs coups de canon sur Chiak et Cavaja.
La commission de contrôle s'est réunie et a protesté contre le fait qu'un lettre que les insurgés lui avaient adressé ne lui a pas été remise.
Au Maroc
Autour de Taza
Oudjda 18 juin. Les colonnes Gouraud et Baumgarten sont restées en repos dans la journée du 17 au camp des Beni-Mgara.
La nuit du 16 au 17 et la journée du 17 se sont écoulées dans le calme le plus parfait.
Le combat du 16 a produit une très forte impression sur les tribus des Biatas de la vallée de l'Inaouen ; plusieurs d'entre elle ont engagé des pourparlers en vue de solliciter l'aman.
Aucune opération sérieuse n'est prévue dans les vingt-quatre heures.
Les effondrements de Paris.
Rue de Clichy, en face le n°15, le sol qui menaçait depuis avant-hier, s'(est décidément enfoncés à un mètre et la circulation est arrêtée.
Place de la République, devant le n° 23, une excavation s'est produite, à une heure de l'après-midi, et le trottoir s'est trouvé soulevé.
A trois heures, un éboulement s'est produit 51, avenue de Montaigne. Un arbre est enfoui jusqu'aux branches.
Une nouvelle disparition.
M. Rogier, teinturier, 38, rue de paris à Saint-Germain, a signalé, hier, la disparition d'un de ses employés, M. Charles Gauthier, âgé de 18 ans, originaire de Mantes. Parti lundi, à trois heures pour Paris, où il devait effectuer diverses courses dans les environs de la gare Saint-Lazare, M. Gauthier n'a pas reparu.
19.6.1914, obsèques des jeunes Gaillot et Fabre [deux enfants victimes des effondrements de chaussée de Paris, convois repartant de l'église Saint-Philippe-du-Roule, faubourg Saint-Honoré] : [photographie de presse] / [Agence Rol]