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il y a un siècle, jour par jour
29 octobre 2020

la fête au 107e RI.

Vendredi 29 Octobre 1920

 

La fête du 107e

Mercredi a eu lieu, ainsi que nous l’avions annonce, la fête du 107e régiment d’infanterie, organisée à l’occasion de l’anniversaire de la bataille du Piave (27 octobre 1918), où le vaillant régiment d’Angoulême se couvrit de gloire.

Le mati, à 9 heures 45, un service a été célébré à la cathédrale, à la mémoire des morts du régiment.

Dans l’après-midi, une fête sportive et artistique a été offerte dans la cour de la caserne Taillefer, à de très nombreux invités.

La cour d’honneur était ornée de guirlandes de verdure, ainsi que la grille d’entrée de la caserne, où on lisait les mots « Honneur - Patrie », précédés des initiales R.F. : le tout surmonté de trophées de drapeaux aux couleurs nationales.

Dans la tribune, installée face à l’entrée, on remarquait, aux places d’honneur : MM, Langeron, préfet de la Charente ; le général Ragueneau, commandant la 23e division d’infanterie, le colonel Vial, commandant la brigade d’artillerie, le colonel directeur de la Fonderie de Ruelle ; de Vincenti, chef de cabinet du préfet ; Petit et Lafaurie, adjoint au maire d’Angoulême ; Carles, substitut du procureur de la République, les lieutenants-colonels des régiments d’Angoulême ; le commandant Rouchette, commandant le parc d’artillerie, le nombreux officiers et plusieurs conseillers municipaux.

Après l’exécution de la « Marseillaise » et de la Marche du régiment » par l’ excellente musique du corps d’armée, venue spécialement de Limoges, M. Bouillon, un jeune du 107e soulève les applaudissements chaleureux du public et de ses camarades de régiment en disant d’une voix vibrant, la poésie «  Debout les Morts », ode au 107, par Vergos.

La première partie de la fête se déroule ensuite ; elle comprend des courses des gendres les plus divers, un combat à la baïonnette, un assaut d’épée entre MM. le lieutenant Rancé et Chasteau, maitre d’armes de la garnison, belle évolution de bicyclettes fleuries, et se termine par l’assaut d’une tranchée, pour lequel rien n’a été négligé, les fusiliers sont appuyés par le feu incessant des mitrailleuses et aussi par les bombes qui semblent venir d’un inoffensif avion survolant le terrain. L’effet est des plus impressionnants.

Le temps pour le public d’aller installer dans un bâtiment fort bien aménagé pour la deuxième partie de le fête qui se compose d’un concert, et nous voyons défiler sur une scène improvisée, toute une pléiade de jeune poilus, transformés pour la circonstance, en véritables artistes. Ce sont : MM Légner, Tébaud, Lamande, Monnet, Bellot, Blanchet, Bouillon, qui obtiennent un très beau succès.

Rien ne manque au programme : chansons patriotiques, chansonnettes comiques, romances, monologues, chœurs.

Une comédie « le Commissaire est bon enfant » met en relief MM. Latapy, Tétaud, Bellot, Digneau, Couillaud, Rouffaud, Faubert et Segrétain qui se montrent de parfaits acteurs et recueillent des applaudissement unanimes.

Cette fête patriotique, à laquelle, ainsi que nous l’avons dit, la musique du corps d’armée prêtait son concours, ne pouvait mieux se terminer qu’elle ne la fait, par l’audition de « Le Rhin français », hommage rendu à nos vaillants poilus, et de « ode aux morts », de Victor Hugo, déclamés par M. Bouillon.

On a célébré la victoire,mais on n’a pas oublié ceux qui l’on payée de leur sang.

Nous seront certainement les interprètes de tous ceux qui ont pu assister à cette fête en félicitant les organisateurs et ceux qui y ont prêté leur concours.

 

14 de mes collatéraux ( 2 grands-oncles) ont fréquenté le 107e pendant la grande guerre, 3, y sont morts.

1920-10-29 - Caserne Taillefer

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