La ratification de la paix - L’offensive d’avril 1917 "L’opinion du maréchal Foch"

16 Octobre 1919

La ratification de la paix

Le traité de paix avec l’Allemagne ratifié par le roi Georges V est arrivé lundi l’ambassade d’Angleterre à Paris ; il va être transmis au ministère des affaires étrangères.

D’autres part, il est probable que M. Tittoni rapporter de Rome le traité signé par le roi d’Italie. Dès son arrivée, le premier procès-verbal prévu par le traité pourra être dressé.

M. Poincaré a apposé lundi sa signature sur l’acte de ratification du traité de paix.

L’offensive d’avril 1917

L’opinion du maréchal Foch

Sur l’offensive franco-britannique d’avril 1917, le maréchal Foch a eu à exprimer une première fois son opinion dans le rapport de la commission militaire d’enquête chargée d’en connaître. Jusqu’à ce jour, cet avis est demeuré confidentiel ; Ce passage décisif en est aujourd’hui connu :

Si tous les résultats espérés non pas été atteints, il n’est est pas moins vrai qu’elle a constitué un réel succès pour nos armées. Sous la menace de la préparation, l’ennemi avait refusé le combat sur une partie de son front et avait évacué 2000 kilomètres carrés de terrain, libérant ainsi la huitième partie du territoire envahi. Quant à l’attaque elle même, elle avait procuré 55.000 prisonniers, 800 canons, 1.000 mitrailleuses. En outre de ces résultats matériels et grâce à l’usure rapide des réserves ennemies, l’offensive avait dégagé le front italien du Trentin, débarrassant le front russe de tout danger et avait mis l’initiative des opérations dans nos mains. »

Tout récemment, le maréchal Foch a eu l’occasion d’en dire à nouveau son sentiment. C’était au cours de la visite que fit à la Belgique le président de la République. A la table du roi, un jour, on vint à parler de Verdun et du général Nivelle, qu’Albert 1ertient en grande estime ; après le repas, dans le wagon royal, la conversation continua sur l’offensive du printemps de 1917.

« Si, conclut Foch, on avait alors laissé aller Nivelle, le territoire pouvait être libéré seize moins plus tôt. »