Incendie aux usines Schneider au Creusot - Tuberculose - Arrivée de blessés - Bulletins officiels Allemands

25 Mai 1918

25/05/1918 (Le Matin)

Le Creusot, 23 mai. Dépêche particulière du « Matin ».

Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers minuit, aux usines Schneider, un incendie dû à un court-circuit a éclaté dans les magasins de provisions des aciéries. Il a pris une rapide extension parmi les stocks de matières inflammables enfermés dans un grand bâtiment de soixante mètres de long.

De grande quantités d’huile, d’essence, de provisions de toutes sortes furent rapidement la proie des flammes. Les efforts des pompiers et ouvriers durent se borner à préserver une partie les usines situées à proximité. Grâce à un labeur acharné on parvint à maîtriser l’incendie après plusieurs heures. Heureusement aucun organe essentiel, aucune machine n’ont été atteints et la fabrication ne subira aucun ralentissement du fait de ce sinistre.

Les dégâts, considérables, qui ne sont pas encore évalués, atteindront un chiffre très élevé.

Tuberculose

Rome. Le professeur chimiste Lomonaco aurait découvert un sérum conte la tuberculose.

Blessés

Ce matin à 6h.1/2, un train sanitaire a laissé à Poitiers un petit contingent de blessés et intoxiques qui ont été repartie dans nos hôpitaux.

Bulletins Officiels Allemands

G.Q.G., 25 mai 1918

Théâtre de la guerre à l’Ouest. Au Sud du canal de Nieuport, et de part et d’autre de Dixmude, nous avons fait prisonniers plus de 70 Belges dans de petite entreprises.

Le feu d’artillerie, qui avait été modéré dans la journée, s’intensifia le soir dans quelques secteurs. Après la tombée de la nuit, le feu s’intensifia considérablement dans la région du Kemmel, au Sud de la Somme, ente Moreuil et Montdidier. Près de Bucquoy, plusieurs poussées anglaises échouèrent. Dans les autres secteurs, l’ ennemi poursuivit également sa vive activité de reconnaissance. A cette occasion, nous avons fait prisonniers, à l’Ouest de Montdidier, des Américains, dans le val de l’Ailette des Français, et sur la rive Sud de l’Aisne, au Nord-est de la Neuville, des Anglais.