Inauguration de l'atelier des jouets de France - Suicide à St Maurice des Lions - L'aviateur Gilbert se tue

Dimanche 19 Mai 1918

Puteaux

Hier, à 14 heures, le président de la République a inauguré l’atelier des jouets de France fabriqués par les mutilés de guerre dans l’île de Puteaux. M. Poincaré était accompagné du général Duparge ; MM. Jafferre, ministre de l’instruction publique, Autrand, préfet de la Seine, Raud, préfet de Police, François Carnot, président de l’œuvre, assistaient à al cérémonie. Cinq Croix de guerre ont été décernées à des mutilés.

Arrondissement de Confolens
Saint-Maurice-des-Lions

- Suicide. Un cultivateur de Saint-Maurice, M. Theillet, ne voyant pas sortir de sa chambre, le 18 mai, vers 5 heures du matin, son fils Theillet François, 25 ans pénétra dans l’appartement et ne l’apercevant pas son lit, se mit à sa recherche.

Au cours de ses investigations, il arriva près d’un puits qu’il fouilla à l’aide d’un crochet et, au bout de quelques minute ramena le corps inanimé de jeune homme.

François Theillet, qui avait été réformé du service militaire, souffrait depuis longtemps d’une otite suppurée qui ne lui laissait que très peu de repos. On attribue sa funeste détermination à l’obsession de ses souffrances.

- La croix-rouge d’Amérique vient de faire don de la somme de 100 francs à chacune des trois familles nécessiteuses de Confolens qui ont été les plus éprouvées par la guerre.

Gilbert se tue

Paris. L’aviateur Gilbert qui s’était évadé de Suisse il y a quelque temps, a fait avant-hier une chute mortelle.

Vendredi soir, vers 6 heures, l’aviateur Gilbert faisait des exercices d’entraînement au-dessus de l’aérodrome de Villacoublay, arrivé enter l’aérodrome et le tunnel de Meudon, à une hauteur de 1,200 mètres, l’appareil, pour une cause inconnue, tomba en vrille. Gilbert essaya plusieurs fois de redresser son appareil, qui se cabra et vint finalement s’écraser à l’entrée du tunnel de Chaville.

Gilbert a été tué sur le coup.

Le corps a été transporté, hier, à l’hôpital militaire de Versailles. Un représentant du ministre de la guerre, le général Hélo, commandant le département de Seine-et-Oise, et M. Alexis, secrétaire général de la préfecture, sont venus, dans l’après-midi, saluer la dépouille mortelle de l’aviateur. La date des obsèques n’est pas encore fixée.