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il y a un siècle, jour par jour
22 mars 2018

Le cousin - Divers - L’indemnité de combat portée à 3 francs par jour.

22 mars 1918

1327e jour de guerre

 

le cousins

- Le caporal Julien ALEXANDRE, (Romagne 86), est hospitalisé pour maladie à hôpital complémentaire n° 16 à Poitiers.

 

Divers

- Le refus de l’Amérique. N.Y. L’Amérique ne reconnaîtra pas la paix imposée aux Russes par les Allemands.

- Les pertes Américaines. Le ministre de la guerre des État-Unis annonce que le total des pertes américaines à ce jour s’élève à 1807. Ce chiffre comprend aussi les morts à la suite de maladie et ceux qui périrent en mer.

- Petrograd. Une mission américaine se rend en Sibérie pour enquêter sur la question de l’armement des prisonniers de guerre.

 

L’indemnité de combat portée à 3 francs par jour.

 

Le prix du sang ne se monnaye pas, et, ce n’est pas certes pour «  payer » le soldat que le gouvernement a déposé le projet de loi portant de 1 à 3 francs l’indemnité de combat. Mais c’est un geste de reconnaissance d’abord, et c’est aussi un geste de prévoyance.

 

Le projet qui était discuté hier comporte l’ouverture d’un crédit de 180 millions pour cette indemnité. A chaque soldat, engagé dans le combat, il sera donné en argent 0fr.50 par jour, payable au moment du prêt, et 2fr.50 seront versés au carnet de pécule. Les officiers subalternes y auront droit. Et au décès, dans le combat, il sera alloué à la famille une indemnité qui ne pourra pas être inférieure à 1.000 francs.

 

Sur le principe, tout le monde est d’accord, et l’exposé, très complet, fait parle rapporteur, M. Noël, emporte d’adhésion générale. Mais l’opposition se fait sentir sur le mode d’attribution du pécule – c’est à dire contre l’économie forcée - obligatoire.

 

C’est M. Voilin ( photo de Lucien Voilin député maire de Puteaux 1912-1925) qui apporte l’expression de cette opposition

 

C’est, dit-il, un acte de méfiance à l’égard des mobilisés qui sont, ne l’oubliez pas, des pères de famille, des industriels, des commerçants, des agriculteurs. Vous leur dites : «  Si je vous donnais 3 francs pas jour, vous en feriez un mauvais usage ; j’en retiens une partie que je mets de coté pour vous d’ailleurs, sans aucun contrôle. »

 

Peut-être, dans quelques Cies, y a-t’il des carnet de pécule, mais la plupart des soldats ne le connaissent pas, ce carnet.

 

Je n’admet pas qu’à des hommes sans cesse exposés à a mort, vous disiez : « Tu touchera plus tard ce à quoi tu as droit, si tu es encore une vie. « Applaudissement à l’extrême gauche.

 

Laissez-les libres d’envoyer leur argent à leurs femmes ou d’en faire l’usage qu’ils voudront, mais nous n’avez pas le droit de leur imposer des économes forcées.

 

M.Voilin ajoute :

 

Le projet qu’on vous apporte étend aux officiers et sous-officiers l’indemnité de combat ; Or les soldats ne bénéficient pas, eux, des indemnités de cherté de vie et de charge de famille des sous-officiers et des officiers.

 

Or il faut, ou bien accorder aux soldats les mêmes indemnités de cherté de vie et de charge de famille qu’aux officiers et sous-officiers.

... lire la suite dans le Petit-Parisien sur Gallica.

1918-03-22 Lucien Voilin

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