Les cousins (1) - Arrestation de voyageurs sans billet à L'Isle Jourdain.

7 octobre 1915

les cousins

Louis CHARTREUX ( Châtain) repart aux armées, avec le 68^e R.I.

L'Isle-Jourdain

A l'aventure. Le 3 courant, le conducteur du train Deschaume remettait entre les mains du chef de gare de l'Isle-Jourdain, M.Clerfeuil, deux jeunes garçons qu'il avait arrêtés à Saint-Martin pour avoir voyagé sans billet et volé un colis.

Interrogés, les jeunes gens déclarèrent se nommer l'un Marcel Pascal, 16 ans, domicilié à Roumazière (Charente) et l'autre Faides Vitizou, dont les parents sont domiciliés à Loubert (Charente). Ils racontèrent que, demeurant a 1 km l'un de l'autre, et pris soudain d'humeur vagabonde, ils quittèrent ensemble Roumazières le 30 septembre, par le train, sans billet, pour Ruffec où ils couchèrent deux nuits. Le commissaire de police les renvoya alors à Roumazières. Mais, décidé à partir, ils prirent encore le train ( encore sans billet) mais cette fois pour Confolens, où ils arrivèrent à 8h du soir. Ils couchèrent dans la gare, et c'est là, qu'avisant sur une banquette un petit colis, Pascal s'en empara, l'ouvrit et y trouva, ô bonne fortune pour des voyageurs errants : deux boites de sardines, des tablettes de chocolat, du tabac, du savon, etc.

Immédiatement, les deux compères mangèrent les denrées et fumèrent le tabac. Le lendemain, toujours sans billet, ils reprirent le train de Saint-Saviol ; Vitizou descendit à Saint-Martin et Pascal à Mauprevoir, puis vint rejoindre l'enfant à Saint-Martin. Là, la fée protectrice des voyageurs se manifeste encore : un marchand qu'ils ne connaissaient pas leur paya à déjeuner dans une auberge près de la gare, puis ils remontèrent dans le train pour l'Isle-Jourdain... où ils furent arrêtés.

La finit leurs pérégrinations, car la gendarmerie les appréhenda sous la triple inculpation de vol, contravention à la police des chemins de fer et vagabondage.