l'escroc d'Availles -Limousine - Allocations aux réformés n°2
21 mai 1915
Availles-Limousine.
Escroc de haut vol. Le tribunal correctionnel de Nantes vient de condamner à 3 ans de prison pour escroquerie le nommé Jean-Baptiste Chesne, né à Availles le 21 octobre 1864.
Cet individu, se faisant passer pour un homme du monde et se faisant appeler M. de Labajauderie, pratiquait à Nantes l'escroquerie « à la piété » et trouva moyen de soutirer à une personne trop crédule, Melle Crétin, lingère, la jolie somme de 11.900 fr. sous forme d'emprunts qui devaient être destinés à des œuvres ou entreprises diverses. Bref, toutes les économies de la pauvre fille y passèrent.
Quand, au premier jours d'août, la malheureuse lingère, n'ayant pas, en raison de la guerre, suffisamment de travail pour vivre, s'adressa à M. de Labajauderie, pour avoir du pain, notre individu déclara ne rien pouvoir faire pour elle. C'est alors que Melle Crétin porta plainte et l'on découvrit que M. de Labajauderie se nommait Chesne. Il fut arrêté.
Le casier judiciaire de Jean-Baptise Chesne était quelque peu chargé : le 11 novembre 1879, à Poitiers, il est poursuivi pour vol, mais acquitté comme ayant agi sans discernement ; puis on le voit condamner le 14 mars 1888, à Poitiers, pour vol, à quinze jours de prison avec sursis. Enfin il avait subi à Bordeaux quatre autres condamnations.
(note ° Jean-Baptise Chesne acte n°69, fils de Jean-Baptise Charles propriétaire au chef lieu, et de Dame Gaignepain Marie Antoinette Evoelia )
Allocations familiales et militaires aux réformés n°2
Aux termes des circulaires en vigueur, les allocations militaires doivent être maintenues tant que les réformés n°2 n'ont pas retrouvé, à leur retour dans leurs foyers, le salaire ou le traitement ou d'une façon générale la situation qu'ils avaient avant la guerre ; c'est seulement à partir de ce moment que le retrait de ces indemnités doit être effectué.
(Loi du 05 août 1914).