Les cousins - la classe 1915 - Demande d'ouvrier à la poudrerie d'Angoulême.

18 décembre 1914

Les cousins

• Jean GUIGNOT du 69e R.I., est blessé à Neuville Saint-Vaast

• Pierre-Ernest NOSSENT, du 49e R.A.C., rentre à l'hôpital de Dinan.

La classe 1915

Tourte la journée, des conscrits imberbes ont parcouru nos rues, c'était la classe 1915 qui rejoignait les dépôts. Les uns se rendaient au 125e de ligne, d'autre parcouraient pendant quelques heures note ville en attendant les départs des trains des lignes se bifurquant à Poitiers sur le Blanc, Limoges ou Parthelay.

On remarquait chez ces soldats de dix-neuf ans la même attitude excellente que chez leurs ainés. Aucune allure bruyante qui eut été déplacée en cette heure grave, mais aucun abattement, au contraire une gaieté de bon aloi.

Quelle différence avec les conscrit de 1814 que les chroniques du temps nous représentent découragés, beaucoup conduits presque de force par la maréchaussée ou ce cachant dans les bois par peur de la conscription.

C'est aujourd'hui, dans notre libre démocratie, le sentiment du devoir patriotique et de la défense du sol commun, la confiance mutuelle, ont fait place à l'instinct d'obéissance forcée et de crainte qui seul animait la plupart des humbles d'il y a cent ans.

Demande d'ouvriers.

On demande à la Poudrerie nationale d'Angoulême des hommes dégagés de toute obligation militaire, pour des travaux de manœuvres. Les demandes d'entrée doivent être accompagnées d'un bulletin de naissance et d'un extrait du casier judiciaire ( bulletin n°3).