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il y a un siècle, jour par jour
1 novembre 2014

Naturalisation

Dimanche 1 novembre 1914

 

Naturalisation

la France ne soigne pas assez sa reproduction humaine; elle apporte plus d'attention à l'amélioration des espèces ovine, bovine, chevaline qu'à sa propre reproduction.

Les plus féconds reproducteurs sont, d'une part, quelques familles riches, souvent énerves par l'excès du bien-être, par la vie en serre chaude, hérédité chargée d'arthritisme; et, d'autre part, les ouvriers misérables affaiblis par l'alcoolisme.

Le bourgeois solide, sains, évite la famille, la femme bien développée, belle, admirée, fuit la maternité déformante et ruineuse.

Combien de superbes ménages qui sont inféconds ! Les jeunes femmes modernes sont comme les belles fleurs de nos Expositions, elles sont splendides, mais stériles, se sont de jolis hybrides sans postérité.

Et pourtant il n'y a point d'autre richesse que la vie. Tout progrès social consiste dans l'accroissement du nombre des individus robustes, dans l'intensité de la vie, c'est-à-dire de la santé, de l'énergie, de la joie.

La première machine à perfectionner, c'est l'homme ; le premier capital, c'est l'homme. Nous exploitons plantes et animaux et nous délaissons la culture humaine.

Il n'y a point de plus grand devoir que de donner la vie et d'honorer les forces conservatrices de la vie.

En cette tragique année de 1914 le devoir de paternité est encore plus impérieux. Le temps n'est plus où, en voyant les morts couchés sur un champ de bataille, Napoléon disait philosophiquement : Bah ! Une nuit de Paris réparera cela.

Les nuits de Paris ne sont lus réparatrices depuis que le hideux Malthus donne des conseils à Vénus qui les écoute trop.

Quand l’œuvre d'amélioration de la race porcine et de la race chevaline sera un fait accompli chez nous, nous songerons peut-être à améliorer la race humaine....

... En France, puisque nous avons une faible natalité il sera nécessaire d’accueillir de bons éléments étrangers : belges, italiens, espagnols. Il y a de solides et vigoureux travailleurs espagnols et italiens, de même souche latine. Ces ouvrier qui viennent exercer chez nous les travaux les plus pénibles seraient francisés en une génération si nous voulions bien les naturaliser sans frais au lieu de leur demander une certaine somme pour cette opération tout à l'avantage de notre pays...

...Les ouvriers étrangers qui viennent en France sont des troupes excellentes, toutes dressées au travail, qui ne lui coûtent pas un sou d'éducation ou d'apprentissage, c'est une infusion gratuite de sève dans le vieux cep gaulois. Que deviendrait la France du Nord sans les 5000.000 Belges qui portent leur puissance de travail, et la France du Midi sans les 500.000 italiens et Espagnol, qui établissent un équilibre économique.
Le tout est de ne laisser entrer que de bons éléments sociaux, et si nous savons faire, il ne faudra pas plus d'une ou deux générations pour que notre sol, aient transformé en parfaits citoyens français tous les éléments disparates d'immigration...

article de VIAUD-BRUANT

l'intégrale du texte à lire dans l'Avenir de la Vienne du 01 novembre 1914.

 

1914-11-01 Presse

 

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