épilation des jambes, François-Joseph, Maroc Taza.
16 mai 1914
Chronique Judiciaires
Ne chercher pas, Mesdames, à être trop belles. Où l'on voit qu'il en cuit de vouloir forcer sa beauté.
En 1912, Mlle A... était sur le point de se marier ; mue par un sentiment de coquetterie bien naturel, elle songea à faire disparaître certains duvets qui nuisaient, estimait-elle, à l'esthétique de ses jambes, et, pour aboutir à ce résultats, elle se rendit à un institut électrique où douze applications des rayons Rœntgen lui furent faites.
L'opération fut radicale. Avec le duvet, la peau partit et Mlle A... eut des ulcérations si profondes qu'un chirurgien des hôpitaux, M. le professeur Lecène, dut pratiquer sur elle la greffe humaine.
Mlle A..., malgré cette fâcheuse aventure, est aujourd'hui mariée ; son fiancé, qui l’aimait, n'a pas trouvé là un empêchement à leur mariage. Toutefois elle a été malade pendant de longs mois et elle porte des cicatrices indélébiles. Aussi réclamait-elle, devant al troisième chambre du tribunal civil de la Seine, la sommes de 100,000 francs de dommages-intérêts à son opérateur.
Son avocat a estimé qu'il n'était pas besoin, pour une simple épilation des jambes, de recourir aux rayons X.
Mlle A... a obtenu 18.000 francs de dommages-intérêts.
La santé de François-Joseph
Vienne. Le bulletin intéressant la santé de l'empereur dit que le sommeil n'ayant pas été troublé cette nuit a été réparateur. L'état général s'en trouve amélioré.
Campagne au Maroc
Colonne de Taza. Une journée historique 16 mai 1914. Les Généraux Liautey, Gouraud et Brumgarden qui viennent de se rejoindre élaborent leur marche sur Taza.